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» Secteur de l’agriculture biologique dans la région de SFAX (25.10.2010)

Données sur l’agriculture biologique en Tunisie

En Tunisie, l’agriculture biologique est relativement récente. Son développement a été impulsé par une forte croissance de la demande internationale notamment de l’huile d’olive. Le gouvernement tunisien a accordé une attention particulière au développement de l’agriculture biologique et à l’organisation de sa filière. Il s’agit en particulier de la promulgation de la loi n°30 du 5 avril 1999 qui a marqué la naissance officielle de l’agriculture biologique en Tunisie.

 

Les superficies biologiques par culture

Répartition des superficies par culture de 2001 à 2008 : Les olives occupent la 1ère place pour la superficie des cultures biologiques

 Les superficies les plus exploitées, sont celles des olives avec plus de 88 % des superficies ; celles des cueillettes sauvages et des pâturages ont eu une progression significative depuis 2005, ils font multiplier les superficies presque par trois.

   Les superficies totales exploitées en Bio et recensées en 2008 couvrent 285 400 hectares (+ 8,9 % par rapport à 2007). Depuis 2001 ces superficies ont connu une progression annuelle moyenne très importante, équivalente à 50,2 %. Elle s’explique par le double effet des opportunités de marché à l’exportation d’une part, et la nature même des pratiques agronomiques, des régions entières qui sont « facilement convertibles », d’autre part.

   En 2008, les superficies dédiées à la culture biologique couvrent 130 mille hectares (ha). Elles englobent les oliveraies avec 115 mille ha soit 40 % de la superficie Bio totale, les arbres fruitiers avec 6000 ha (2 %), les grandes cultures avec 2000 ha (0,7%) ainsi que 1000 ha (0,4 %) pour les palmeraies, sachant que 155 mille ha ont été consacrés aux pâturages et forêts. Ces chiffres probants, selon le ministre, accréditent l’importance de la bio dans la politique de l’Etat aussi bien au niveau des superficies et de la  production par produit et des exportations qu’au niveau des mécanismes et des programmes mis en place.

Distribution régionale des exploitations

Indépendamment des spécificités culturales régionales, on compte en Tunisie en moyenne un agriculteur pour près de 168 ha exploités en bio. Cette moyenne est à relativiser bien entendu si nous observons les comparaisons inter gouvernorats

En 2008, 1700 exploitants de l’agroalimentaire biologique en Tunisie ; près de 55 % sont implantés au centre du pays

 

Les superficies exploitées reflètent dans une large mesure les spécificités culturales et climatiques régionales. Ainsi les grandes superficies exploitées en bio sont situées à Sfax (56 % des superficies exploitées en oliveraies bio, amandiers, arbres fruitiers), Tozeur (dattes), Sousse (céréales), Sidi Bouzid (plantes aromatiques, légumes et divers).

Les gouvernorats de Siliana et de Sidi Bouzid rassemblent l’écrasante majorité des cultures des plantes aromatiques avec respectivement 94 % et 4,9 %. Ces cultures sont présentes de manière très discrète dans cinq autres gouvernorats. Le gouvernorat de Mahdia rassemble à lui seul plus de 37 % de la population totale des exploitants.

 

   Au cours des huit dernières années, tous les produits agroalimentaires biologiques ont enregistrés des progressions spectaculaires. Plusieurs raisons peuvent expliquer ces progressions :

La convention des exploitations oléicoles est à la fois, moins complexe et moins longues que celle des autres cultures.

L’existence d’intéressantes opportunités à l’exploitation en particulier vers l’Allemagne, la France, l’Espagne, les Etats-Unis et le sud asiatique.

L’augmentation importante du nombre d’exploitants, passant de moins de 250 en 2000 à 1700 en 2008 en dépit du fléchissement de 2005.

L’entrée en production de nouvelles superficies exploitées en bio à partir de 2004 pour les dattes et divers autres produits et à partir de 2005 pour les oliveraies.

   Cependant, les autres produits bio (céréales, PAM, fruits…) ont eu une régression importante des productions entre 2007 et 2008, due en particulier, aux aléas climatiques assez aigues, connus au cours des compagnes de ces deux années.

   De même, l’arboriculture et le maraîchage éprouvent certaines difficultés techniques et commerciales qui peuvent conduire un certain nombre d’opérateurs à ne pas renouveler leurs expériences du bio. Cette fluctuation touche en général plus fortement le maraîchage (cultures annuelles) que l’arboriculture (plantations pérennes). Ainsi, une forte baisse a été enregistrée en 2007 après « l’euphorie » de l’année précédente.

Les autres opérateurs (préparateurs et exportateurs)

     En 2001, le nombre des opérateurs (transformation, conditionnement et exportation confondus) a était de 19 seulement, il atteint 92 en 2008. Ils occupent six activités principales dans le secteur de l’agriculture biologique.

* PAM : plantes aromatiques et médicinales

Près de 59 % des opérateurs sont ceux qui occupent les huileries et la transformation - conditionnement des dattes. Il s’agit d’unités qui ont développé le conditionnement pour les besoins de leur clientèle. Avec les exportateurs, on y retrouve plus de ¾ de l’ensemble des opérateurs.

Ces opérateurs sont répartis du nord au sud du pays de manière relativement égale, mais avec des concentrations marquées dans les Gouvernorats de Sfax, Mahdia, Nabeul, Zaghouan, Tozeur et Manouba qui rassemblent 45 opérateurs soit 67 % des Transformateurs - conditionneurs.

Depuis quelques années, la distillation et le séchage des PAM, commencent à attirer de nouveaux opérateurs. D’autres unités, peu nombreuses, opèrent dans les légumes et le miel. Quant aux exportateurs, ils sont en majorité installés à Tunis (9), Sousse (5) et Sfax (4), soit 18 d’entre eux, sur un total de 25.

Les exportations des produits Bio

  Les exportations des produits agroalimentaires Bio représentent 4,17 % de la valeur totale des exportations Agro et un taux de croissance annuel moyen équivalent à 49,6 %, largement supérieur à celui de l’agroalimentaire sur la même période.

Les produits phares sont l’huile d’olive et les dattes bio. Ils représentent en valeur, à eux seuls 94 % des exportations totales des produits biologiques en 2008.

Fortes progressions des quantités exportées surtout pour l’huile d’olive qui atteint 72,4 % de la totalité des exportations en 2008 contre 33,1 % en 2002. L’huile d’olive biologique exportée ne représente qu’un peu plus de 6 % des exportations oléicoles.

En 2008, les principaux marchés des exportations tunisiennes sont :

  • Dattes bio : 67,4 % pour l’Allemagne, 11 % aux Etats-Unis et 7 % au Maroc,
  • L’huile d’olive bio : 39 % pour l’Italie, 35,5 % en France et 13 % aux USA.

Les dattes biologiques exportées représentent moins de 4 % des exportations des dattes, absorbées en grande majorité par le marché européen.

En ce qui concerne les produits conditionnés, les quantités totales exportées demeurent très faible et même en régression pour l’huile d’olive bio : un peu plus de 207 tonnes en 2008, soit 39,5 % de moins qu’en 2007 avec 343 tonnes.

 


 

 

Quand aux exportations des produits divers (fruits, légumes, PAM,…), elles représentent 6 % des exportations bio en valeur. Les quantités exportées, cependant ne cesse de grimper, passant de 3 tonnes lors de la compagne 2001 – 2002 à 654 tonnes lors de la compagne 2007 – 2008. Ces produits accusent des parcours en dents de scie qui s’expliquent par les difficultés à proposer une offre continue et stable dans le temps.

Environnement incitatif

  Les encouragements du secteur à l’échelle nationale : une série des mesures d’incitation et d’accompagnement

   Un intérêt particulier est accordé à l’agriculture biologique en raison des perspectives importantes qu'elle ouvre aux plans de la production, de l'emploi et de l'exportation. Elle a eu une attention spéciale par l’état qui se manifeste par le développement d’un cadre juridique global qui maîtrise les moyens et les conditions de leur pratique et par l’emplacement et la restructuration administrative convenable pour assurer le bon fonctionnement de ce secteur.

Une série de mesures d’incitation et d’accompagnement a été mise en place dans le but de promouvoir le secteur tout en tenant compte de sa spécificité :

Une subvention de 30 %  relative aux équipements, instruments et moyens spécifiques à la production biologique (Décret n° 99-2027 du 13 Septembre 1999).

 Une subvention de 70 % des frais de contrôle et de certification à concurrence de 5000 Dinars durant cinq années au profit des opérateurs biologiques (Décret n° 99-2361 du 27 Octobre 1999).

 L’incitation d’un grand prix présidentiel pour la promotion de l'agriculture biologique (Décret n° 2000-1888 du 24 Août 2000).

 Spécialement, le chef de l'Etat a décidé d’inscrire l'agriculture biologique comme point permanent à l'ordre du jour du conseil des ministres le 22 janvier 2010. Ainsi, il a décidé des nouvelles mesures, qui ont pour objectif, de propulseur le développement des cultures biologiques, d’en optimiser le rendement et d’adapter leurs produits aux ratios internationaux.

L’augmentation du plafond de la subvention annuelle consacrée au contrôle et à la certification en faveur des producteurs membres des groupements de développement, des coopératives et des groupements professionnels, de 5 mille à 10 mille dinars par an.

 Pour la promotion des produits bio, ''Une semaine du produit biologique tunisien'', sera organisée chaque année.

 Organisation des campagnes des promotionnelles à l’intérieur et à l’extérieur, le soutien de la participation aux foires internationales et l’organisation de rencontres de partenariat pour faire connaître les produits biologiques tunisiens.

 Elaboration d’une étude pour la mise en place d’une stratégie de promotion de produits biologiques sur les marchés intérieurs et extérieurs ciblés.

 Mise en place d’un programme de développement de l’exploitation des produits biologiques dans le secteur touristique.

Création d’une commission nationale pour la programmation, l’évaluation et le suivi des travaux de recherche ayant trait à l’agriculture biologique.

 Elargissement de l’expérience du réseau des écoles des champs dans les principales zones de production.

 Développement du Centre régional de recherche en horticulture et agriculture biologique par la création en son sein d’un laboratoire national de recherche en agriculture biologique.

 Création de cellules chargées des produits biologiques au sein des groupements professionnels des fruits, des légumes, des viandes rouges et des produits laitiers.

Les Investissements dans l'agriculture biologique

 

Les investissements dans l’agroalimentaire biologique ont été multipliés par 10 en l’espace de sept ans, passant de 6,5 millions TND en 2002 à 66,6 millions TND en 2008.

Les opportunités d’investissement sont favorisées par la demande extérieure, les huiles et les plantes aromatiques rassemblent 73,5 % de l’enveloppe globale des investissements tout le long de la période. Certaines autres activités attirent cependant, moins d’investisseurs ces dernières années, comme c’est le cas surtout des cultures des légumes et à un degré moindre l’Arboriculture.

Produits et exportations des principaux
produits bio de la région de Sfax

Les superficies biologiques par culture

En comparaison avec les principales données du secteur bio à l’échelle nationale, 34 % de la totalité des productions biologiques et des superficies se trouve dans la région de Sfax.    

C’est la première des régions dans la production des olives avec 55,5 % de la production et des superficies totales des olives Bio en Tunisie. La première pour les amandiers (40 %), les arbres fruitiers (63 %) et les parcours avec à peu près la moitié de la production et de la superficie nationale des parcours.

Distribution des exploitations

 

L’agroalimentaire biologique dans la région de Sfax compte 109 agriculteurs, soit 13 % des agriculteurs à l’échelle nationale.

Les autres opérateurs (préparateurs et exportateurs)

          37 % des opérateurs de l’agriculture biologique sont implantés à Sfax    

On compte à Sfax 34 opérateurs de l’agriculture biologique (production, transformation, commercialisation) dont 94 % qui font la production, transformation et commercialisation de l’huile d’olive, 53 % sont des exploitants de l’arboriculture, et seulement un pour la production, transformation et commercialisation que ce soit des légumes, de cactus, des grandes cultures, ou du compost (certains d’entre eux opèrent dans plusieurs activités à la fois).

Environnement incitatif

La répartition géographique des investissements, montre que la Gouvernorat de Sfax ne totalise que 8,5 % de la totalité des investissements agro bio agrées au cours de sept dernières années.

 

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