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Bénéficiant d’une position géographique privilégiée, bercée sur 235 Km par la Méditerranée, en charnière entre le Nord (gouvernorat de Mahdia) et le Sud (gouvernorat de Gabès) du pays et en étroite relation fonctionnelle avec la Tunisie intérieure, le gouvernorat de Sfax avec ses 7569 Km2 de superficie est structuré autour d’une agglomération – le Grand Sfax –abritant près d’un demi million d’habitants, soit 50% environ de la population de la région. Le pôle urbain est réputé pour son dynamisme économique, dynamisme hérité de temps anciens et dû à la vitalité de son système productif actuel, offrant une diversité d’activités lui ayant assuré depuis fort longtemps un accès certain tant aux marchés intérieurs qu’internationaux.
 Cet accès est conforté aussi bien par l’essor des infrastructures productives et d’accompagnement de la ville que par les caractéristiques intrinsèques de sa population. En profonde symbiose avec ses périphéries proches et lointaines, atout majeur d’un gouvernorat florissant qu’elle entraîne dans son sillage, la ville de Sfax fonde son développement à son tour sur la série d’atouts dont elle est dotée et qui ont fait sa bonne fortune, même si elle est soumise à des contraintes se révélant quelque part handicapantes. Le second rang qu’elle occupe sur l’échiquier national est lié à son poids démographique, à la qualité de son capital humain, à son rôle économique renforcé par sa plus grande ouverture sur l’extérieur. Il est alors aisé de reconnaître en Sfax et en sa région le caractère d’un territoire cumulant des fonctions agricole, industrielle, commerciale, éducative et de recherche, éco-touristique, administrative, etc.

1. Sfax : une croissance démographique bridée
La population du gouvernorat, en nette évolution, a plus que doublé dans un intervalle de temps couvrant près de trois décennies (1975-2009), atteignant les 917 400 habitants dont plus de 60% résident dans le Grand Sfax qui capte pas loin des 9/10èmes de la population régionale communale.

 

 Cependant, si le gouvernorat connaît un taux d’urbanisation croissant (54% en 1994 et 10 points de plus en 2008), son taux de croissance annuel moyen est tombé à 1.6 lors de la période intercensitaire 1994-2004, nettement en-deça des 2.1 enregistrés à l’échelle nationale, limitant ainsi son poids démographique relatif.
La conjugaison du croît démographique et l’accélération de l’urbanisation avec une concentration sur son puissant point focal, le Grand Sfax, constituant des facteurs expliquant l’impulsion donnée à la dynamique urbaine de la région et à son dynamisme économique.

2. Sfax : un espace en mutation
La dynamique démographie évoquée est à l’origine des mutations urbaines du Grand Sfax, mutations qui sont lisibles à travers les grandes opérations urbaines déjà menées et/ou programmées dans le cadre, le plus souvent de grands projets d’envergure internationale dont principalement :
- L’aménagement du nouveau centre urbain aux portes de la Médina, à savoir Sfax –El-Jédida,
- Le projet présidentiel TAPARURA étendant la ville sur 420 ha de réserves foncières gagnées sur la mer au nord de l’agglomération. En plus des espaces prévus pour abriter les activités commerciales et de services ont été fixées à la zone des vocations résidentielle, touristique (tourisme d’affaires et de congrès) et récréative. A cela s’ajoute la création d’espaces verts en vue de compenser le déficit actuellement déploré au niveau de l’agglomération.
- L’extension de l’aéroport et le réaménagement de son aérogare desservant la ville, son arrière pays et ses périphéries plus lointaines. Le développement de cette infrastructure offre des opportunités d’intensification des échanges avec l’extérieur ainsi que des perspectives de multiplication des liaisons internationales assurant une meilleure mobilité des personnes et des marchandises.
- La dotation du port en nouveaux équipements de manutention et en infrastructures (terminal conteneurs pour un trafic de ce type en progression passant de 22 461 EVP en 2007 à 31 060 EVP en 2008 soit une augmentation de 38% contre 11% au niveau national).
- Le projet proposé pour la réhabilitation et le réaménagement du littoral sud dans le cadre des programmes SMAP III et s’inscrivant dans une approche plus ambitieuse, celle de concevoir une stratégie de développement à long terme pour l’agglomération. Les orientations à donner au développement de Sfax s’inscrivent dans la lignée des perspectives dégagées dans les documents antérieurs d’aménagement et de planification (dont principalement le Schéma Directeur d’Aménagement du Territoire National), voulant faire du Grand Sfax une métropole méditerranéenne, compétitive, attractive, de la haute technologie et enfin réconciliée avec son littoral.
 Compétitivité territoriale et attractivité du Grand Sfax sont de nature à améliorer et renforcer le potentiel exportateur de la région dans son ensemble.

 3. Sfax : un espace agricole source de rente
L’activité agricole occupant les 9/10ème de la superficie du gouvernorat constitue depuis fort longtemps, l’un des piliers du développement socio-économique de la région, sinon la pièce maîtresse. Elle est marqué par le primat de deux spéculations traditionnelles ceinturant l’espace urbain du Grand Sfax – l’olivier au premier rang puis l’amandier - et auxquelles se sont ajoutées de nouvelles activités : les cultures maraîchères à rendement élevé, développées grâce à la création de périmètres irrigués publics et privés (superficies irriguées publiques 1365 ha en 2008 et 9677 ha pour celles privées), les complantations fruticoles variées et les productions animales formant un secteur important de l’économie régionale (ovines, caprines, bovines, avicoles, etc.).
Avec ses 6 millions de pieds d’oliviers souvent séculaires et ses 5 millions d’amandiers, la région se place au premier rang des régions productives d’huile d’olives (entre 1/3 et 1/2 de la production nationale selon les campagnes, triturant même les olives cueillies dans d’autres régions) ainsi qu’au premier rang pour ce qui est de la production d’amandes (avec 1/3 de la production globale).
La filière oléicole est particulièrement porteuse pour le développement urbain et régional. Non seulement elle introduit une dynamique dans l’appareil économique de la région en contribuant au renforcement de ses sources de financement à partir des recettes générées par les tonnages exportés, mais elle assure aussi la réinjection, dans le circuit économique local et régional, des rentes dégagées. La filière est de plus réputée pour le nombre d’emplois crées. Cet impact est appelé à s’amplifier comme en témoigne l’impulsion, actuellement, donnée à l’activité de conditionnement de l’huile d’olive pour approvisionner le marché méditerranéen voire extra – méditerranéen (nord américain et asiatique à titre d’exemples).
Ainsi des exportations à plus forte valeur ajoutée sont envisageables à partir du moment où seraient ciblés le renforcement du processus de conditionnement, la commercialisation des huiles biologiques et/ou les productions de terroir labellisées, l’exploitation des nouveaux créneaux porteurs offerts par les productions maraîchères et fruitières.

4. Sfax : les opportunités d’une richesse halieutique
 Le gouvernorat de Sfax, connu pour sa richesse halieutique dispose de 8 ports de pêche d’inégale activité et répartis le long de son littoral du Nord au Sud. Pièce maîtresse de cet ensemble, incrusté dans le golfe de Gabès, le port de pêche de Sfax représente le premier port de pêche tunisien équipé en moyens modernes et doté d’une flottille bien fournie et diversifiée, pratiquement la pêche côtière, la pêche au feu, la pêche au thon, etc., assurant 2/3 de la production du gouvernorat et 1/3 de celle nationale. Cette production est écoulée à concurrence de 40% sur les marchés extérieurs, ce qui correspond à 70% des exportations tunisiennes des produits de la mer, espèces à haute valeur commerciale.

 

Cependant entre 2006 et 2008 les captures ont régressé de telle sorte que la production du port de Sfax est passée de 12 516 tonnes à seulement 8 126 tonnes, perdant ainsi 1/3 de son volume, taux de régression qui est également enregistré au niveau de l’ensemble des 8 ports du gouvernorat induisant en fait un recul de la production du secteur de l’ordre de 30%. Ce constant atteste, de la nécessité de préserver et reproduire la ressource d’autant plus que l’activité offre de larges opportunités de pérennisation des exportations et des emplois tant directs qu’indirects (chantiers navals, entreprises de congélation, de conservation, de transformation et de conditionnement des poissons, mollusques et crustacés).

 5. Sfax : un développement industriel propice à l’émergence de l’innovation
Le secteur industriel constitue un secteur important pour l’économie régionale sfaxiènne avec le foisonnement de PME manufacturières assurant des emplois, drainant des investissements et créant de la valeur ajoutée. L’émergence du secteur industriel à Sfax dans les années soixante et l’essor qu’il a connu par la suite doivent beaucoup à la pré-existence d’un artisanat vivace et prospère ayant favorisé l’accumulation d’un savoir-faire ancestral, l’enracinement d’un esprit entrepreneurial permettant l’appréciation des risques encourus et la manière de les assumer ainsi que la mobilisation d’investissements faisant fructifier l’épargne rationnellement constituée.
Le gouvernorat de Sfax compte 721 entreprises industrielles offrant 10 emplois et plus. Elles occupent 39 257 actifs. 179 d’entre elles sont totalement exportatrices et assurent 43% des emplois du secteur.
Les secteurs de prédilection de ces entreprises exportatrices sont les Industries Textiles et Habillement dont on dénombre 122 (soit 68.2%) suivies de loin par les Industries Agro-alimentaires (27 entreprises dont la part n’est seulement que de 15.1%) révélant ainsi une spécialisation et une concentration sectorielles du tissu industriel régional.



Les entreprises de ces deux secteurs totalement exportateurs occupent 34.1% des actifs de l’industrie et 79.3% de ceux relevant du régime totalement exportateur, traduisant ainsi des concentrations sectorielles de l’emploi.

 

 

 

Ces concentrations portant sur le nombre d’entreprises et le nombre d’emplois par secteur, se cumulent avec une troisième forme de concentration, celle spatiale. En effet les statistiques recueillies révèlent que les délégations de Sfax-Ville, Sfax-Ouest, Sfax-Sud, Sakiet Eddaier, Sakiet-Ezzit et Thyna attirent 78.2% et 77.7% des entreprises et des emplois du secteur industriel, attractivité aussi forte sur les entreprises du secteur non exportateur que du secteur exportateur, qu’elle soit appréciée en termes d’effectif d’entreprises ou de nombre d’emplois (79.2% et 75.4% respectivement pour ce qui est du nombre d’entreprises et 81% et 73.4% au regard de l’emploi créé).
L’attractivité particulièrement exercée par le Grand Sfax a pour vecteur d’une part, les externalités positives résultant de la proximité des fournisseurs et des clients des entreprises industrielles, de la diversité des services connexes à proximité et essentiels à leur bon fonctionnement, des infrastructures d’accompagnement et, d’autre part, à la disponibilité d’espaces d’accueil dans les zones industrielles aménagées par l’AFI (couvrant 188.8 ha) où se sont localisées 376 entreprises en 2007 se répartissant comme suit : 280 dans les zones poudrière 1 et 2 ; 63 dans celle de Madagascar, 10 à El Maou, 6 à Thyna, 9 à El Hencha et 8 à Jbéniana. Le reste des entreprises a opté pour des sites disséminés dans le tissu urbain.
73% des entreprises totalement exportatrices, offrant 34% de l’emploi du secteur industriel, portent la nationalité tunisienne, 10% la nationalité française, la France étant le principal partenaire commercial de la Tunisie (avec une participation à l’emploi de l’ordre de 11%) auxquelles on peut adjoindre 3% impliquant des partenaires français associés à d’autres portant d’autres nationalités.
Il est permis d’être optimiste sur les capacités des entreprises tunisiennes à développer des stratégies leur assurant de meilleurs accès aux aires de marché étrangères et leur permettant de développer leur potentiel exportateur.
Face à l’ouverture croissante de l’économie nationale, au gap technologique pouvant limité leur compétitivité et freinant leurs aspirations à l’internationalisation, les entreprises régionales à l’instar de celles nationales ont à faire face au défi de l’innovation qui leur faisant quasiment défaut jusque là. C’est dans l’optique de cette quête d’innovation qu’elles cherchent de plus à s’ouvrir sur le monde universitaire et de la recherche scientifique. Les partenariats prometteurs déjà amorcés sont à développer et à multiplier dans l’intérêt des deux partenaires, l’un incitant à mener des projets de recherche ciblés et valorisables, l’autre cherchant à valoriser ceux ayant déjà abouti. Il est à signaler, par ailleurs, que le développement industriel à Sfax a bénéficier, depuis l’indépendance de l’apport indubitable de l’exploitation de ressources énergétiques fossiles à savoir le pétrole contribuant largement à la production nationale et le gaz naturel provenant de l’exploitation de gisements off-shore alimentant certaines unités industrielles et à usage résidentiel.

6. Sfax : production du capital humain et des compétences
L’enjeu stratégique de faire de Sfax une métropole méditerranéenne compétitive, une métropole de l’innovation et de la haute technologie s’appuie sur sa capacité à produire le capital humain et à faire émerger les compétences.
Doté d’une population à forte composante « jeunes », à l’instar de sa région et de la Tunisie en général, le pôle universitaire de Sfax, avec ses 20 institutions et ses centres de recherche, a toutes les capacités de relever le défi posé par la vision stratégique qui lui est attachée. Pour améliorer sa compétitivité, il suffit de faire appel judicieusement aux atouts que recèlle le territoire et aux ressources endogènes qu’il renferme, c'est-à-dire, entre autres le savoir et le savoir-faire existants, la réalisation d’une avancée technologique sensible, la stimulation de l’innovation par l’effort de R & D ainsi que la promotion de la qualité. Il en résulte que, dans ce territoire, se cumulent l’apprentissage et l’innovation accompagnés de l’intensification de l’usage des TIC, faisant ainsi jouer aux systèmes de formation et de cherche un rôle central.
L’université, accueillant dans ses différentes institutions 43 972 étudiants lors de l’année universitaire 2008/2009, offre des opportunités de formation du précieux capital humain (formation initiale et formation continue) dans divers domaines : sciences exactes, technologie, sciences sociales, sciences humaines, sciences de la santé, formation des ingénieurs,…

 

Loin d’être laisée pour compte, la recherche qu’elle soit fondamentale ou appliquée, se développe dans les laboratoires et unités de recherche rattachés à diverses institutions. La valorisation de ces résultats est une préoccupation constante et elle constitue la courroie de transmission entre monde académique et univers de l’entreprise (industrielle et prestataire de services tirant avantage des nouvelles technologies).
Mais, se positionnant bien en avant, il y a lieu de mentionner les deux centres spécifiquement dédiés : le Centre de Biotechnologies de Sfax (CBS) et l’Institut de l’Olivier dont les activités sont largement propices à l’innovation. Leur réputation déborde les frontières locales pour en faire des centres dynamiques à renommée internationale.
Appeler à renforcer l’entrée de plein pied dans l’économie du savoir, de promouvoir encore plus la croissance économique et l’emploi de la région par la formation des talents, de contribuer à la conquête des marchés, le technopôle de Sfax répond, depuis sa création en 2003, ainsi à l’une de ses missions premières, à savoir, susciter la manifestation de l’innovation pour la stimulation de la « fertilisation croisée » entre la recherche orientée vers des applications en TIC, les organismes de formation et le tissu productif.
Des progrès manifestement ont été réalisés par l’Etat quant à l’implantation, en son sein, d’institutions universitaires, du Centre de Recherche en Informatique, Multimédia et Traitement Numérique des Données et des organismes de transfert de technologie (Pépinière d’Entreprises et Centre de Ressources Technologiques). La société de gestion du technopôle créée au début de 2008, quant à elle est appelée à faire des efforts pour drainer des entreprises spécialisées en TIC essentiellement exportatrices.

7. Sfax : importance du bassin d’emploi
La taille de la population, la richesse et la diversité des activités ne peuvent qu’avoir pour résultante la formation d’un bassin d’emploi conséquent dans la région de Sfax. Ce fait est d’autant plus remarquable que la population en âge d’activité constitue la tranche fortement majoritaire.
Cependant, si ce potentiel démographique constitue une opportunité pour l’économie régionale, il n’en demeure pas moins qu’il pose problème en matière d’emploi.
Certains des indicateurs relatifs au marché de l’emploi retiennent particulièrement l’attention :
- Connaissant en 2007 un taux d’activité de 49,2% dépassant de 2.5 points la moyenne nationale, Sfax confirme sa réputation de région laborieuse dont la population active ne rechigne pas au travail. De ce fait, le taux de chômage y est relativement faible, se situant à 10% contre 14.1% pour l’ensemble de la Tunisie.
- Les statistiques donnant la ventilation des emplois par secteur économique en 2008 conforte un constat déjà fait antérieurement dans le cadre de certaines études. Ce constat révèle l’érosion continue de la part des activités primaires dans la population active au profit du secteur secondaire dans ses composantes manufacturières et non manufacturières et dans une moindre mesure du secteur services.


Le poids du secteur industriel reste déterminant pour le développement de l’économie sfaxiènne et plus précisément pour ses communes dont plus particulièrement les sept du Grand Sfax.
- Les demandes et offres d’emplois sont prises en tant qu’indicateur de la capacité de l’appareil de production local et régional à satisfaire la demande d’emploi. La demande additionnelle, enregistrée par la direction régionale de l’emploi et de l’insertion des jeunes, se monte à 37 200 au cours du Xème plan (moins de 9% du total national). Si elle est plus particulièrement élevée pour les non-cadres (se chiffrant à 6977 en 2008 contre 4393 pour les cadres), le constat s’inverse du côté de l’offre (respectivement 13 779 et 1 022). Bien que soulevant le problème de l’emploi des diplômés et sans aucun doute des difficultés rencontrées par les jeunes diplômés de l’enseignement supérieur, ce réservoir de main-d’œuvre ne traduit pas moins une possibilité du renforcement du taux d’encadrement des entreprises régionales parvenant à mieux relever le défi de la compétitivité. Cela se concrétiserait certainement par un impact positif, pour peu que l’on donne une chance à ces jeunes de conforter leurs acquis académiques, par la constitution d’un capital d’expérience en entreprise les rendant par la suite plus performants : « c’est en forgeant que l’on devient forgeron ».

8. Sfax : infrastructures de transport en tant que support de l’essor des échanges internationaux
L’accès à de nouveaux marchés plus ou moins éloignés, s’appuie sur la dotation de l’espace exportateur en infrastructures de transport gagnant en performance. Dans le monde, le transport international de marchandises passe majoritairement par le transport maritime, dont la part est de l’ordre de 80%, et accessoirement par celui aérien. Le transport routier de marchandises est mal cerné ainsi bien en volumes qu’en valeurs.
S’étant inscrit dans un double processus de mondialisation et de régionalisation économique accentuant son ouverture tout en ciblant la périnisation de son rôle local, Sfax, en se glocalisant a cherché à promouvoir l’amélioration de ses infrastructures portuaires et aéroportuaires.
Le port de Sfax, un des points focaux de l’agglomération, a au fil des siècles structuré l’organisation spatiale de la zone d’influence de la ville tout en conditionnant le fonctionnement de son appareil productif.
Ce port en connectant Sfax à 40 destinations et aux cinq continents en a fait une plaque tournante commerciale.

 

Hors hydrocarbures, le port de Sfax occupe le premier rang des ports tunisiens devançant celui de Radès pour ce qui est du trafic de marchandises (26.2% contre 24.2% en 2008) et il arrive également en tête au regard des flux d’exportations (2 331 271 tonnes en 2008, soit près de 30% des exportations de marchandises). C’est un port polyvalent nettement spécialisé aussi bien en exportations qu’en importations avec une composante vracs solides dominante : phosphates et dérivés, sel marin, céréales et une composante vracs liquides : huile d’olives,…
Espace faisant la jonction entre le bassin occidental et le bassin oriental de la Méditerranée, le port ne peut que contribuer à l’intensification des échanges internationaux, amplifiant, par là, les flux d’exportations.
L’aéroport de Sfax quant à lui, a été ouvert à la navigation internationale en 1980. Axé sur le transport de voyageurs, il ne joue qu’un rôle mineur en matière de fret. Les mouvements internationaux de marchandises se sont chiffrés à 118.7 tonnes en 2008.
Cependant, il est à signaler que les flux de marchandises exportés par ce canal sont dominés par des produits de nature fragile (produits de la mer frais ou congelés, primeurs et certains fruits frais devant parvenir rapidement aux marchés de consommation).
Cette spécialisation en exportation de produits à valeur ajoutée appréciable se confirmant, fait que l’anticipation, à termes, d’une contribution accrue de cette infrastructure aéroportuaire à l’essor des échanges extérieurs de la région relève de la logique et du rationnel.

 9. Sfax : un pôle commercial tourné vers le monde
L’espace régional est marqué par l’histoire socio-économique de son noyau urbain central, la ville de Sfax qui a connu des années de gloire dès le 10ème siècle en raison de sa vitalité économique. Tôt elle a formé un centre focal d’échanges tourné vers le monde « un port du désert et un relais vers l’orient » (ainsi que le soulignait Ali Zouari en 1990), gagnant en influence sur ses périphéries immédiates et plus lointaines, s’étendant jusqu’aux confins de l’Afrique, du Moyen-Orient et de l’Europe.
Depuis lors, la diversité des activités économiques développées, (agricoles, artisanales, commerciales puis de services) qui ont été propices à un accès de plus en plus élargi à des marchés lointains, a profité :
- du leg d’un savoir faire ancestral se bonifiant de génération en génération et suscitant l’apparition et la transmission « d’un gène entrepreneurial local »
- d’une propension à épargner et à transformer cette épargne en investissements fructueux aussi bien ceux industriels impulsés dès les années soixante qu’immobiliers et qui se sont intensifiés plus tardivement.
Explicitant le passé de Sfax et forgeant son devenir, ces facteurs couplés à ceux caractérisant le milieu dans sa diversité ont permis de brossé l’image qu’on en perçoit même à l’international, celle d’un agglomération laborieuse, à gamme d’activités diversifiées, largement ouverte sur les échelles spatiales emboîtées locale, régionale, nationale et internationale.
A l’heure actuelle, l’ouverture aux échanges doublée d’une richesse et d’une variété du tissu productif, appuyée par les choix adoptés en matière de régionalisation et de mondialisation de l’économie nationale suite aux accords de mise en place de la zone de libre échange avec l’Europe d’une part, et de l’OMC d’autre part, fait de Sfax et sa région, parées d’un interface maritime favorable à l’instauration de multiples liaisons internationales, une destination attractive pour les investisseurs étrangers. Cet état milite clairement en faveur de l’accélération des flux commerciaux avec l’extérieur mesurés en termes d’exportations et d’importations.
C’est ainsi que sur les cinq dernières années (2005-2009) les exportations de produits agricoles et industriels ont augmenté de 46% et ce au niveau de l’ensemble des secteurs.


La hausse est particulièrement remarquable pour les industries mécaniques (174%) suivies, mais plus timidement cependant, par les industries électriques, les secteurs des moyens de transports et des phosphates et dérivés (avec des variations comprises entre 55% et 56%). La progression des industries textiles et habillement est nettement plus lente alors que le secteur compte le plus grand nombre d’entreprises exportatrices de la région.
Les exportations de ces produits ont sensiblement régressé depuis 2007 passant de 317 millions de dinars à 295 millions en 2009, phénomène imputable à la conjugaison de la crise financière qui a secoué le monde et dans une certaine mesure à la crise asiatique. Les exportations de produits agricoles et agro-alimentaires, après une période de croissance soutenue, s’effondrent en 2009 où elles se situent seulement à légèrement plus de 15% de leur niveau de 2005.
A la lumière de ce tableau brossé à grands traits, il est possible de visualiser des perspectives prometteuses pour l’essor des exportations régionales : la montée en puissance des industries mécaniques et électriques appelle à mieux exploiter le créneau et à en identifier les niches les plus porteuses ; l’élan à redonner au secteur textile nécessite de cibler la qualité, le haut de gamme en tirant profit de la proximité de notre principal client assurant d’une aptitude à répondre aux commandes dans des délais nettement écourtés en comparaison aux concurrents asiatiques.
Les exportations de produits agricoles mériteraient d’être reconsidérés afin de porter sur des produits à plus forte valeur ajoutée, donc à contenu local plus élevé (plus d’huile d’olive conditionnée et moins d’huile en vrac, valorisation des produits de terroir, …).
Une politique de création et/ou de soutien de clusters productifs est à rechercher.

 
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